GAVI/2010/Ricci Shryock
Genève, 16 juin 2010 – GAVI Alliance, qui célèbre son 10ème anniversaire, marque la Journée de l’enfant africain en publiant son rapport de situation exposant le bilan des efforts des pays en développement pour sauver la vie des enfants grâce à la vaccination.
Les taux de vaccination dans les pays pauvres ont atteint un niveau sans précédent (près de 80%) depuis la création de GAVI en 2000 et les membres de l’Alliance entendent bien mettre à profit ce succès pour s’attaquer aux deux maladies les plus meurtrières chez les enfants africains : la pneumonie et la diarrhée.
Parmi les 20 pays qui affichent les taux de mortalité infantile les plus élevés au monde, 19 se trouvent en Afrique. Un bébé né en Afrique subsaharienne a 24 fois plus de risques de mourir avant son cinquième anniversaire qu’un enfant né en Europe.
« Dans un contexte de réduction des ressources, les donateurs voudront naturellement se concentrer sur les interventions rentables et fondées sur des données probantes, telles que la vaccination. Nos donateurs ont maintenu leur engagement en 2009 en dépit de la crise économique parce qu’ils sont conscients de la valeur de la vaccination et du renforcement des systèmes de santé », explique Julian Lob-Levyt, PDG de GAVI Alliance.
« Mais nous devons faire plus. Il existe de nouveaux vaccins qui permettent de réduire de manière spectaculaire la mortalité et la morbidité dues à la pneumonie et à la diarrhée, et les pays en développement les réclament désespérément. Nous avons un besoin urgent de 2,6 milliards de dollars supplémentaires pour distribuer ces vaccins. Si nous ne le faisons pas, un grand nombre d’enfants mourra alors que nous aurions pu l’éviter. »
Si GAVI disposait de l’intégralité des fonds nécessaires, l’Alliance pourrait aider les pays en développement à vacciner plus de 240 millions d’enfants et prévenir quelque 4 millions de décès d’ici 2015, dont un million lié au pneumocoque et au rotavirus, les deux principales causes, respectivement, de la pneumonie et de la diarrhée. Le soutien continu de GAVI aux programmes de vaccination infantile systématique et au renforcement des systèmes de santé joue un rôle moteur essentiel dans cet objectif. Parmi les 13 pays pour lesquels GAVI a déjà approuvé l’attribution de fonds destinés à des vaccins anti-pneumococciques, 9 se trouvent en Afrique.
Nos donateurs ont maintenu leur engagement en 2009 en dépit de la crise économique parce qu’ils sont conscients de la valeur de la vaccination et du renforcement des systèmes de santé.
Julian Lob-Levyt, PDG, GAVI
La pneumonie, la forme la plus répandue de pathologie pneumococcique grave, est l’infection la plus meurtrière chez les enfants, en Afrique et dans le monde ; le rotavirus, quant à lui, est la principale cause de diarrhée aiguë. Ces deux infections tuent à elles seules chaque année environ 1,3 millions d’enfants. Plus de la moitié des décès infantiles mondiaux dus au pneumocoque ont lieu en Afrique et les maladies pneumococciques sont responsables d’un décès sur 10 chez les enfants africains de moins de cinq ans. Environ un quart des enfants africains qui survivent à la méningite à pneumocoque sont victimes de complications invalidantes permanentes (surdité, crises d’épilepsie, arriération mentale, handicaps moteurs, etc.). Les enfants atteints du VIH/SIDA sont jusqu’à 40 fois plus susceptibles de contracter une infection à pneumocoque que les enfants séronégatifs, et peuvent présenter plus de risques de contamination par des souches de la maladie résistantes aux antibiotiques.
Le rotavirus est responsable d’environ 40% des admissions hospitalières dues à la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans au niveau mondial. L’Afrique et l’Asie du Sud, où l’accès aux soins est souvent limité, totalisent plus de 80% des décès infantiles causés par la diarrhée.
« Alors que nous commémorons aujourd’hui la Journée de l’enfant africain, nous devons nous souvenir qu’un tiers de tous les enfants qui meurent avant d’avoir atteint leur cinquième anniversaire succombent à la pneumonie ou à la diarrhée. Ces décès peuvent facilement être évités », a rappelé le Dr. Richard Sezibera, Ministre de la Santé du Rwanda.
« En avril 2009, le Rwanda est devenu le premier pays en développement à pratiquer la vaccination systématique des enfants contre les infections à pneumocoques, et nous en constatons déjà les bénéfices », a-t-il ajouté. « La vaccination est une méthode avérée et excessivement rentable pour protéger les enfants à vie, et j’encourage vivement les donateurs à accroître encore leur implication afin que plus de pays puissent renforcer leur système de santé et bénéficier de ces nouveaux vaccins. »
Afin de répondre à une augmentation spectaculaire de la demande des pays en vaccins nouveaux ou existants, la collecte de fonds est devenue une priorité. 4,3 milliards d’US$ devront impérativement être réunis d’ici 2015 pour soutenir les programmes actuels de GAVI et introduire les vaccins contre les maladies pneumococciques et la diarrhée à rotavirus dans plus de 40 pays parmi les plus pauvres du monde.
« Il est essentiel de mobiliser les volontés politiques et les ressources pour que GAVI puisse apporter une contribution importante aux objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici 2015 », a expliqué Mary Robinson, présidente du Conseil d’administration de GAVI Alliance. « Il est indispensable de renforcer le système de santé des pays en développement pour fournir des services de base aux mères et à leurs enfants. C’est pour cela que GAVI s’engage dans la plate-forme commune de financement des systèmes de santé, conjointement avec la Banque Mondiale et le
Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme, sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé(OMS). »
L’engagement de GAVI pour la santé des enfants inclut aussi les mères : l’Alliance est un membre actif du Partenariat pour la santé maternelle, du nouveau-né et de l’enfant hébergé par l’OMS et regroupant plus de 300 organisations, parmi lesquelles des agences des Nations unies telles que le FNUAP et l’UNICEF. La vaccination est un mécanisme reconnu d’apport de services de santé intégrés aux mères, aux nouveau-nés et aux enfants. Lorsqu’une femme amène son enfant dans un centre de soins pour le faire vacciner, elle entre en contact avec un travailleur communautaire qui accomplit un certain nombre de tâches, notamment la vaccination, le planning familial et les soins anténataux, et sert de référent pour une assistance qualifiée à l’accouchement.
Le rapport de situation de GAVI pour l’année 2009 démontre en outre que la politique unique de cofinancement de l’Alliance fonctionne bien. En 2009, 44 des pays les plus pauvres du globe (près de 90% de ceux à qui cela fut demandé) ont participé aux coûts des vaccins soutenus par GAVI, leur quote-part représentant plus de 25 millions d’US$. 17 pays, dont la Bolivie, le Cameroun, la République démocratique du Congo et le Rwanda, ont choisi de participer au-delà des seuils exigés, se dirigeant ainsi plus rapidement vers la viabilité financière. 3 pays (le Sénégal, le Yémen et la Zambie) devancent les attentes en décidant de débuter le cofinancement avant la date fixée.
Le Conseil d’administration de GAVI Alliance se réunit aujourd’hui pour débattre d’une proposition visant à exiger que tous les pays éligibles contribuent au soutien de nouveaux vaccins et que les fonds utilisés par un gouvernement pour cofinancer les vaccins de GAVI proviennent de capitaux nouveaux et non pas du transfert de ressources prévues pour d’autres vaccins.
GAVI/2010/Ricci Shryock
Genève, 16 juin 2010 – GAVI Alliance, qui célèbre son 10ème anniversaire, marque la Journée de l’enfant africain en publiant son rapport de situation exposant le bilan des efforts des pays en développement pour sauver la vie des enfants grâce à la vaccination.
Les taux de vaccination dans les pays pauvres ont atteint un niveau sans précédent (près de 80%) depuis la création de GAVI en 2000 et les membres de l’Alliance entendent bien mettre à profit ce succès pour s’attaquer aux deux maladies les plus meurtrières chez les enfants africains : la pneumonie et la diarrhée.
Parmi les 20 pays qui affichent les taux de mortalité infantile les plus élevés au monde, 19 se trouvent en Afrique. Un bébé né en Afrique subsaharienne a 24 fois plus de risques de mourir avant son cinquième anniversaire qu’un enfant né en Europe.
« Dans un contexte de réduction des ressources, les donateurs voudront naturellement se concentrer sur les interventions rentables et fondées sur des données probantes, telles que la vaccination. Nos donateurs ont maintenu leur engagement en 2009 en dépit de la crise économique parce qu’ils sont conscients de la valeur de la vaccination et du renforcement des systèmes de santé », explique Julian Lob-Levyt, PDG de GAVI Alliance.
« Mais nous devons faire plus. Il existe de nouveaux vaccins qui permettent de réduire de manière spectaculaire la mortalité et la morbidité dues à la pneumonie et à la diarrhée, et les pays en développement les réclament désespérément. Nous avons un besoin urgent de 2,6 milliards de dollars supplémentaires pour distribuer ces vaccins. Si nous ne le faisons pas, un grand nombre d’enfants mourra alors que nous aurions pu l’éviter. »
Si GAVI disposait de l’intégralité des fonds nécessaires, l’Alliance pourrait aider les pays en développement à vacciner plus de 240 millions d’enfants et prévenir quelque 4 millions de décès d’ici 2015, dont un million lié au pneumocoque et au rotavirus, les deux principales causes, respectivement, de la pneumonie et de la diarrhée. Le soutien continu de GAVI aux programmes de vaccination infantile systématique et au renforcement des systèmes de santé joue un rôle moteur essentiel dans cet objectif. Parmi les 13 pays pour lesquels GAVI a déjà approuvé l’attribution de fonds destinés à des vaccins anti-pneumococciques, 9 se trouvent en Afrique.
Nos donateurs ont maintenu leur engagement en 2009 en dépit de la crise économique parce qu’ils sont conscients de la valeur de la vaccination et du renforcement des systèmes de santé.
Julian Lob-Levyt, PDG, GAVI
La pneumonie, la forme la plus répandue de pathologie pneumococcique grave, est l’infection la plus meurtrière chez les enfants, en Afrique et dans le monde ; le rotavirus, quant à lui, est la principale cause de diarrhée aiguë. Ces deux infections tuent à elles seules chaque année environ 1,3 millions d’enfants. Plus de la moitié des décès infantiles mondiaux dus au pneumocoque ont lieu en Afrique et les maladies pneumococciques sont responsables d’un décès sur 10 chez les enfants africains de moins de cinq ans. Environ un quart des enfants africains qui survivent à la méningite à pneumocoque sont victimes de complications invalidantes permanentes (surdité, crises d’épilepsie, arriération mentale, handicaps moteurs, etc.). Les enfants atteints du VIH/SIDA sont jusqu’à 40 fois plus susceptibles de contracter une infection à pneumocoque que les enfants séronégatifs, et peuvent présenter plus de risques de contamination par des souches de la maladie résistantes aux antibiotiques.
Le rotavirus est responsable d’environ 40% des admissions hospitalières dues à la diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans au niveau mondial. L’Afrique et l’Asie du Sud, où l’accès aux soins est souvent limité, totalisent plus de 80% des décès infantiles causés par la diarrhée.
« Alors que nous commémorons aujourd’hui la Journée de l’enfant africain, nous devons nous souvenir qu’un tiers de tous les enfants qui meurent avant d’avoir atteint leur cinquième anniversaire succombent à la pneumonie ou à la diarrhée. Ces décès peuvent facilement être évités », a rappelé le Dr. Richard Sezibera, Ministre de la Santé du Rwanda.
« En avril 2009, le Rwanda est devenu le premier pays en développement à pratiquer la vaccination systématique des enfants contre les infections à pneumocoques, et nous en constatons déjà les bénéfices », a-t-il ajouté. « La vaccination est une méthode avérée et excessivement rentable pour protéger les enfants à vie, et j’encourage vivement les donateurs à accroître encore leur implication afin que plus de pays puissent renforcer leur système de santé et bénéficier de ces nouveaux vaccins. »
Afin de répondre à une augmentation spectaculaire de la demande des pays en vaccins nouveaux ou existants, la collecte de fonds est devenue une priorité. 4,3 milliards d’US$ devront impérativement être réunis d’ici 2015 pour soutenir les programmes actuels de GAVI et introduire les vaccins contre les maladies pneumococciques et la diarrhée à rotavirus dans plus de 40 pays parmi les plus pauvres du monde.
« Il est essentiel de mobiliser les volontés politiques et les ressources pour que GAVI puisse apporter une contribution importante aux objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici 2015 », a expliqué Mary Robinson, présidente du Conseil d’administration de GAVI Alliance. « Il est indispensable de renforcer le système de santé des pays en développement pour fournir des services de base aux mères et à leurs enfants. C’est pour cela que GAVI s’engage dans la plate-forme commune de financement des systèmes de santé, conjointement avec la Banque Mondiale et le
Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme, sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé(OMS). »
L’engagement de GAVI pour la santé des enfants inclut aussi les mères : l’Alliance est un membre actif du Partenariat pour la santé maternelle, du nouveau-né et de l’enfant hébergé par l’OMS et regroupant plus de 300 organisations, parmi lesquelles des agences des Nations unies telles que le FNUAP et l’UNICEF. La vaccination est un mécanisme reconnu d’apport de services de santé intégrés aux mères, aux nouveau-nés et aux enfants. Lorsqu’une femme amène son enfant dans un centre de soins pour le faire vacciner, elle entre en contact avec un travailleur communautaire qui accomplit un certain nombre de tâches, notamment la vaccination, le planning familial et les soins anténataux, et sert de référent pour une assistance qualifiée à l’accouchement.
Le rapport de situation de GAVI pour l’année 2009 démontre en outre que la politique unique de cofinancement de l’Alliance fonctionne bien. En 2009, 44 des pays les plus pauvres du globe (près de 90% de ceux à qui cela fut demandé) ont participé aux coûts des vaccins soutenus par GAVI, leur quote-part représentant plus de 25 millions d’US$. 17 pays, dont la Bolivie, le Cameroun, la République démocratique du Congo et le Rwanda, ont choisi de participer au-delà des seuils exigés, se dirigeant ainsi plus rapidement vers la viabilité financière. 3 pays (le Sénégal, le Yémen et la Zambie) devancent les attentes en décidant de débuter le cofinancement avant la date fixée.
Le Conseil d’administration de GAVI Alliance se réunit aujourd’hui pour débattre d’une proposition visant à exiger que tous les pays éligibles contribuent au soutien de nouveaux vaccins et que les fonds utilisés par un gouvernement pour cofinancer les vaccins de GAVI proviennent de capitaux nouveaux et non pas du transfert de ressources prévues pour d’autres vaccins.