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Disposant désormais de deux vaccins approuvés et d’un approvisionnement élargi, Gavi, l'UNICEF et l'OMS travaillent en étroite collaboration avec les gouvernements et les partenaires pour renforcer la prévention du paludisme et la protection des enfants.
Genève/Copenhague/New York, le 24 mai 2024 – L'UNICEF a livré aujourd’hui par avion plus de 43 000 doses de vaccin antipaludique R21/Matrix-M à Bangui, en République centrafricaine (RCA) ; plus de 120 000 doses supplémentaires devraient suivre dans les jours qui viennent. La RCA est le premier pays à intégrer le vaccin R21 contre le paludisme dans son programme de vaccination systématique des enfants, marquant ainsi une avancée significative dans la prévention de la maladie et la protection de la vie des enfants.
Le R21 est le deuxième vaccin antipaludique recommandé par l'OMS pour les enfants vivant en zone d’endémie. Avec la recommandation accordée précédemment par l'OMS pour le vaccin RTS,S, l'offre de vaccins est désormais suffisante pour intensifier la vaccination antipaludique en Afrique. Le déploiement de ces deux vaccins est financé par Gavi, l'Alliance du Vaccin.
« Avec deux produits désormais disponibles pour les pays, l'élargissement de l'offre de vaccins contre le paludisme est une avancée capitale pour la survie et la santé des enfants », a déclaré Leila Pakkala, directrice de la Division des approvisionnements de l'UNICEF. « Les craintes exprimées antérieurement quant à l'adéquation entre l'offre et la demande sont définitivement derrière nous. Aujourd'hui, notre priorité, c’est que les vaccins atteignent tous les enfants en danger. »
Les vaccins R21 et RTS,S se sont révélés sûrs et efficaces pour prévenir le paludisme chez les enfants. Le vaccin RTS,S a été administré à plus de 2 millions d'enfants au Ghana, au Kenya et au Malawi dans le cadre d'un programme pilote de quatre ans, qui a permis de réduire de 13 % la mortalité toutes causes confondues.
Le paludisme est l'une des maladies les plus meurtrières qui soit au niveau mondial. Elle tue près d'un demi-million d'enfants de moins de 5 ans chaque année en Afrique.
La République centrafricaine affiche l'un des taux d'incidence du paludisme les plus élevés au monde. En 2022, autour de 1 733 000 cas de paludisme ont été signalés dans le pays, soit une moyenne de 4 747 cas par jour. La maladie a également fait environ 5 180 victimes au cours de l'année, soit 14 décès par jour.
« Disposant maintenant de deux vaccins sûrs et efficaces, nous avons une plus grande sécurité d'approvisionnement et nous pouvons mieux répondre aux besoins des pays », a déclaré la Dre Sania Nishtar, directrice exécutive de Gavi, l'Alliance du Vaccin. « Ce qui compte le plus, c’est que les pays où nos vaccins peuvent avoir le plus d'impact y aient accès, et que l’on puisse ainsi sauver des milliers de vies chaque année et soulager les familles, les communautés et l’ensemble des systèmes de santé.
La République centrafricaine, le Tchad, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, le Mozambique, le Nigéria, le Soudan du Sud et l'Ouganda se préparent à recevoir des livraisons de vaccin R21.
À ce jour, environ 4,33 millions de doses du vaccin RTS,S ont été livrées à huit pays – Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Ghana, Kenya, Liberia, Malawi et Sierra Leone - qui l’ont intégré dans leurs programmes de vaccination systématique des enfants, dans le cadre de leurs programmes nationaux de lutte contre le paludisme. Le Burundi et le Niger sont les prochains sur la liste de ceux qui vont recevoir des livraisons de RTS,S.
Les livraisons de vaccins aux pays financés par l’Alliance du Vaccin dépendent des demandes des gouvernements et de leur volonté d'inclure le vaccin dans leurs programmes de vaccination de routine.
Gavi, l'UNICEF, l'OMS et leurs partenaires aident les gouvernements à se préparer à recevoir et à introduire les vaccins, notamment à élaborer des plans de mise en œuvre de la vaccination et des stratégies de communication, à former les agents de santé, à impliquer les communautés, et à veiller à ce que la chaîne du froid dispose d'une capacité suffisante.
« L’introduction des vaccins antipaludiques dans les plans nationaux de lutte contre le paludisme, en complément des outils déjà disponibles, va permettre de réduire considérablement la mortalité infantile et aider à revitaliser la lutte contre le paludisme », a affirmé la Dre Kate O'Brien, directrice du département Vaccination, Vaccins et Produits biologiques de l'OMS. Avec le vaccin R21 qui vient s’ajouter au vaccin RTS,S dans les programmes nationaux de vaccination, nous allons pouvoir continuer à déployer la vaccination antipaludique dans les parties de l'Afrique où le paludisme demeure une cause majeure de mortalité infantile. Dans ces communautés qui expriment une forte demande de vaccination contre le paludisme , ce sera également l’occasion d’administrer aux enfants les autres vaccins de l’enfance dont ils pourraient avoir besoin et de sauver encore plus de vies.
Les vaccins antipaludiques constituent un complément important dans la lutte contre la maladie. Leur introduction nécessite une planification minutieuse. Pour maximiser leur impact sur la santé publique, il va falloir les intégrer aux autres types d’intervention comme l’utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide, la pulvérisation intradomiciliaire d'insecticide à effet rémanent, la chimioprévention, le diagnostic précoce et l’initiation rapide du traitement.
Sara Alhattab, UNICEF New York
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