Des filles attendant leur vaccination contre le VPH en Zambie. Crédit : UNICEF/2023/Mapalo Mwenya

Le vaccin contre le VPH

Un guide VaccinesWork : actualités, explications scientifiques et reportages pour tout savoir sur le vaccin contre le papillomavirus humain (VPH) et son déploiement.

Pourquoi avons-nous besoin du vaccin contre le VPH ?

En 2022, près de 350 000 femmes dans le monde sont mortes d'un cancer du col de l'utérus : cela représente une vie perdue toutes les deux minutes. L'immense majorité de ces femmes auraient non seulement pu être sauvées, mais aussi épargnées par la maladie, grâce à une seule dose de vaccin reçue plus tôt dans leur vie.

Le vaccin en question protège directement contre le papillomavirus humain (VPH), une infection d'une fréquence stupéfiante : on estime que 80 % des adultes y auront été exposés avant l'âge de 45 ans. Dans la majorité des cas, cette exposition est anodine, mais lorsque l'infection persiste – c'est-à-dire lorsque l'organisme ne parvient pas à éliminer le virus – elle peut devenir mortelle.

Le cancer du col de l'utérus n'est pas le seul cancer causé par une infection chronique au VPH, mais c'est le plus fréquent. Chaque année, plus de 650 000 nouveaux cas sont diagnostiqués, et on estime que 91 % d’entre eux sont dus à une infection par l'une des quelques souches de VPH que le vaccin permet de prévenir.

Administrer une dose du vaccin contre le VPH à chaque jeune fille – en plus du dépistage et du traitement des femmes adultes – permettrait de prévenir les souffrances causées par le cancer du col de l’utérus pour des millions de femmes à travers le monde en l’espace d’une génération.

Vacciner seulement 1 000 jeunes filles permettrait de sauver en moyenne 17,4 d’entre elles d’une mort par cancer du col de l’utérus une fois adultes. Cela dit, comme pour la plupart des maladies, celle-ci frappe de manière inégale : une femme a beaucoup plus de risques d'en mourir si elle est pauvre. Parmi les 350 000 femmes décédées d'un cancer du col de l’utérus en 2022, plus de 90 % vivaient dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, où l'accès au dépistage et au traitement est plus limité.

D'ici la fin de 2025, avec le soutien de Gavi, 53 de ces pays auront mis en place des programmes nationaux de vaccination publique contre le VPH. Cela signifie que les jeunes filles, quel que soit leur milieu, pourront être protégées à vie, gratuitement.


 

L'infection par le VPH est causée par le papillomavirus humain, un virus à ADN, rendu en 3D.

Portrait vaccinal : le vaccin contre le VPH

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Utérus, col de l'utérus et ovaires. Crédit : LJNovaScotia de Pixabay

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La campagne de vaccination contre le VPH a été lancée au Togo le 27 novembre 2023. Crédit : ©UNICEF/Togo/2023/Combetey

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L'ampleur du problème

80 % des femmes et des hommes sexuellement actifs contracteront au moins une infection par le VPH avant l’âge de 45 ans. Toutefois, le virus peut également se transmettre par des moyens non sexuels, ce qui signifie que même les personnes célibataires et abstinentes peuvent être exposées.

Dans neuf cas sur dix, parmi ces centaines de millions d'infections, le corps parvient à éliminer naturellement le virus. Mais cela laisse tout de même des dizaines de millions d’infections chroniques, mettant autant de personnes en danger de complications, dont certaines peuvent évoluer en cancer.

Chart: HPV is the most common STI

Global distribution of cervical cancer

Où le cancer du col de l’utérus frappe-t-il le plus durement ?

Plus de 90 % des décès dus au cancer du col de l’utérus surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, et ce pour deux raisons principales :

  1. Le dépistage et le traitement (comme les frottis cervicaux et les tests de dépistage du VPH) sont beaucoup plus accessibles dans les pays riches.
  2. Le vaccin contre le VPH est proposé depuis plus longtemps dans les pays à revenu élevé.

Mais Gavi travaille à rééquilibrer la situation, en aidant à élargir l’accès au vaccin dans les pays les plus touchés.

Dr. Sabrina Bakeera Kitaka, pediatrician at the Adolescent clinic, Mulago Hospital Ward 15. Credit: Esther Nakkazi

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