En janvier de cette année, j’ai accompagné une délégation de Global One au Pakistan pour constater les efforts mis en œuvre pour éradiquer la poliomyélite et évaluer la manière dont la diaspora pakistanaise au Royaume-Uni, c’est-à-dire des gens comme moi, pourrait y contribuer.

En dépit du fait que des millions de bébés britanniques reçoivent un vaccin antipoliomyélitique chaque année à la naissance, le Pakistan, tout comme l’Afghanistan et le Nigéria, fait partie des trois pays au monde dans lesquels une épidémie de poliomyélite sévit encore. L’ombre d’Oussama Ben Laden plane toujours depuis qu’une fausse campagne de vaccination dirigée par un médecin pakistanais a été utilisée par la CIA en 2011 pour le traquer, suscitant un sentiment de méfiance envers les ONG occidentales et les employés du gouvernement qui dirigent des programmes de vaccination dans des communautés pakistanaises.

Mis à part les gros titres sur l’éradication de la poliomyélite au Pakistan, j’en savais très peu à ce sujet. C’est l’histoire bien connue d’un malheur – quand la diaspora est coupée de l’actualité de sa mère patrie. Faire partie de cette délégation était une bonne occasion d’apprendre quelque chose à propos du pays où résidaient mes grands-parents.

Notre premier arrêt était une école primaire pour jeunes filles afghanes réfugiées à Nowshera, dans la province septentrionale de Khyber Pukhtunkhwa (KPK).

J’ai été tout de suite frappée par les débris qui entouraient les murs de l’école peints en blanc et les vestiges des maisons qui appartenaient à des familles de réfugiés afghans. Le bois qui formait la toiture de ces maisons avait été pris par des familles afghanes rapatriées en Afghanistan par le gouvernement pakistanais. Sans autre moyen de transport, le bois était leur seul abri contre le soleil pendant le transport de leurs lourdes charges d’un pays à l’autre.