Les personnes à l'origine du partenariat

  • 10 juillet 2018
  • 6 min de lecture
Les personnes à l'origine du partenariat
Les personnes à l'origine du partenariat

Docteur Jean-Thomas Nouboussi, directeur du portefeuille du Fonds mondial

Dr Jean-Thomas Nouboussi

Alain Ahawo Komi, directeur national pour Gavi

Ahawo Komi M. Alain

Dr Issa Ouedraogo, directeur du Programme Élargi de Vaccination, au Burkina Faso 

Dr Issa Ouedraogo

« Nous avons toujours planifié les choses ensemble, mais aujourd'hui notre collaboration va beaucoup plus loin. Nous travaillons en étroite collaboration afin de coordonner le soutien, les missions sur le terrain et le développement des compétences. » 

« Lorsque nous avons visité le centre de santé de Ouahigouya afin de voir un outil de surveillance de santé mobile pour les maladies infantiles, nous avons eu tous les deux la même idée. L'outil pouvait être utilisé pour collecter des données de vaccination. » 

« La collaboration évite la répétition dans l'allocation des ressources. Cela signifie que davantage de personnes ont un plus large accès aux structures de santé et à une meilleure qualité des soins. »

Alain Ahawo Komi de Gavi et Dr Jean-Thomas Nouboussi du Fonds mondial partage une tâche commune. Chacun gère les investissements de son organisme en améliorant les services de santé au Burkina Faso. Gavi se concentre sur la vaccination. Le Fonds mondial vise l'élimination du VIH, du paludisme et de la tuberculose. 

Alors qu'Alain et Jean-Thomas ont toujours travaillé ensemble pour éviter les chevauchements, leur collaboration a dépassé la simple planification à Genève, pour devenir une coordination sur le terrain à Ougadougou. Tout en partageant des rôles similaires, ils synchronisent aujourd'hui des visites du pays ou sur le terrain, le soutien - et l'innovation. Grâce à une visite commune dans une clinique de santé, Gavi et le Fonds mondial sont en train de planifier un co-financement pour l'expansion du projet de santé mobile qui permet au ministère de la Santé du Burkina Faso d'utiliser des tablettes digitales, à la fois pour améliorer la collecte de données nationales, mais aussi pour renforcer le système d'information sanitaire. 

Rendre chaque dollar indispensable est vital pour le Burkina Faso. Depuis 2002, la couverture de base pour les vaccins infantiles est passée de 69% au nombre impressionnant de 91%, mais le pays demeure l'un des plus pauvres au monde. 

Des voix émanant de Gavi, du Fonds mondial et du ministère de la Santé expliquent les 4 domaines où la collaboration soutient le programme de santé du Burkina Faso. 

Malgré un taux de couverture vaccinale impressionnant de 91%, le Burkina Faso peine à respecter son engagement à long terme, celui d'allouer 15% du budget national à la santé, en accord avec le « Tableau de bord africain pour le financement intérieur de la Santé » de l'Union africaine, accepté en 2016. En 2017, le pays a alloué 10% de son budget à la santé et se montre toujours très dépendant des investissements provenant des organismes de développement tels que Gavi et le Fonds mondial. 

Les financements issus de Gavi, du Fonds mondial et de la Banque mondiale, déjà destinés à d'autres programmes, est géré par le biais du PADS (Programme d’Appui au Développement Sanitaire). 

De quelle façon la collaboration entre Gavi et le Fonds mondial améliorera-t-elle l'allocation des fonds de santé ?

Professor Pascal Niamba

« Les deux entités travaillent à renforcer le système de santé afin de recueillir des victoires sur le terrain et d'améliorer la santé de la population. Il s'agit de mettre en commun nos efforts et de s'assurer que les structures de mise en place soient optimales. Nous effectuons déjà des visites de terrain communes. » 

Professeur Pascal Niamba

Président de l'Instance de coordination nationale du Burkina Faso (Fonds mondial)

Professor Nicolas Meda

« La collaboration fait gagner du temps à nos équipes, car elle permet des rapports sur les indicateurs de santé et la convergence des directives. Nous sommes actuellement en train de mettre en oeuvre leurs recommandations communes afin de garantir les vaccins et l'équipement de la chaîne du froid, ainsi que d'autres activités de santé publique. » 

Professeur Nicolas Meda

ministère de la Santé du Burkina Faso

De quelle façon Gavi et le Fonds mondial travaillent-ils pour atteindre les enfants non-vaccinés ?

Abdoul Karim Ouedraogo

« Avant 2018, nous constations des chevauchements dans les allocations. À partir de maintenant, leurs investissements sont synchronisés et se complètent. 

Par exemple, le Fonds mondial soutient environ 18 000 professionnels de santé communautaires au Burkina Faso, ainsi que 263 organismes communautaires qui aident à améliorer les soins médicaux, notamment dans les zones rurales. Dans le cadre de leur travail, ils éveillent les consciences sur la vaccination, identifient les enfants qui ne possèdent pas de cartes de vaccination, et aident la recherche PEV pour les enfants non-identifiés. 

Parallèlement, Gavi a équipé tous les centres de santé de motos, permettant ainsi aux soignants de vacciner plus loin que dans un rayon de 5 kilomètres autour de leur structure médicale. Les centre de santé utilisent également ces motos pour d'autres activités qui peuvent améliorer les soins médicaux. 

Nous ne sauverons pas les enfants du paludisme pour ensuite les voir mourir de maladies qui peuvent être évitées grâce à la vaccination ! » 

Abdoul Karim Ouedraogo

coordinateur du Programme de soutien pour le développement sanitaire

Comment le Burkina Faso travaille-t-il avec ses partenaires afin d'harmoniser ses données de santé ?

Ahawo Komi M. Alain

« Lorsque nous avons visité le centre de santé de Ouahigouya ensemble en février dernier, afin de voir un outil de surveillance de santé mobile pour les maladies infantiles, nous avons eu tous les deux la même idée. L'outil pouvait être utilisé pour collecter des données de vaccination. » 

Alain Ahawo Komi

directeur national pour Gavi, au Burkina Faso

Professor Pascal Niamba

« Ensemble, nous finalisons un projet qui utilisera des tablettes numériques afin d'améliorer la collecte des données nationales et renforcera le système d'information sanitaire. Cela aidera les professionnels de santé à prendre leurs décisions à partir d'indicateurs fiables, et mettre en place des stratégies optimales. À terme, le système de santé sera renforcé. » 

Professeur Pascal Niamba

Président de l'Instance de coordination nationale du Burkina Faso (Fonds mondial)

De quelle façon le Burkina Faso va-t-il tirer profit de l'énergie solaire afin de renforcer sa chaîne du froid ?

Professor Nicolas Meda

« Le Burkina Faso possède un taux de couverture vaccinale moyen de 90%. Mais, notre taux d'efficacité n'est pas de 90% car nous devons encore améliorer la chaîne du froid. Avec l'aide de Gavi et du Fonds mondial, nous travaillons à rendre la chaîne du froid plus efficace et fiable grâce à un équipement à énergie solaire. Ce sera un bénéfice pour tous les centres de santé. »

Professeur Nicolas Meda

ministère de la Santé du Burkina Faso

Abdou Diallo

« Nos préoccupations sont réelles dans le cas d'une coupure de courant, mais l'énergie solaire est beaucoup plus logique, financièrement et techniquement. »

Abdou Diallo

infirmière au Centre médical de Tanghin Dassouri, à 30 kilomètres de la capitale, Ougadougou.

La vaccination au Burkina Faso : les chiffres clés 

Principales réussites : 

  • L'un des taux de couverture vaccinale les plus élevés d'Afrique de l'Ouest 
  • L'élimination du tétanos néonatal en 2012 et de la polio en 2016 
  • Depuis l'introduction du vaccin antiméningococcique A conjugué en 2016, les épidémies mortelles de méningite A ont cessé 
  • Aucune épidémie majeure de rougeole depuis 2006 
  • Excellente mobilisation de la communauté pour la vaccination avec le soutien à l'échelle nationale de l'Organisation de la société civile (OSC) et la formation d'agents de santé communautaires afin d'éveiller les consciences sur la santé 
  • Un fort engagement politique en faveur de la vaccination avec une augmentation annuelle du budget de la Santé