Des centaines de millions de femmes et d’enfants des pays en développement vont être protégés
 

Geneve, 5 avril 2012 – Dans le cadre de l’effort mondial visant à protéger davantage de femmes du cancer du col de l’utérus et des millions d’enfants d’une mort précoce ou de handicaps permanents, GAVI Alliance va inclure sur sa liste, pour la première fois, le vaccin contre le papillomavirus humain (PVH) et le vaccin associant rougeole et rubéole, alors qu’elle lance un nouveau cycle de demandes de soutien en faveur des pays les plus pauvres du monde.

Ces nouveaux vaccins viennent s’ajouter à la liste des vaccins de l’enfance que GAVI soutient ; celle-ci comprend le pentavalent cinq-en-un, les vaccins contre la fièvre jaune et la méningite A ainsi que les vaccins contre le pneumocoque et le rotavirus pouvant prévenir les principales causes de pneumonie et de diarrhée – les deux maladies les plus meurtrières chez les enfants des pays en développement.

« GAVI a été créée pour permettre aux enfants et aux femmes des pays en développement d’avoir le même accès à ces vaccins qui sauvent des vies que leurs homologues des pays plus riches », a déclaré Dagfinn Høybråten, président du Conseil d’administration de GAVI Alliance. « En lançant cette nouvelle série de demandes, nous faisons un pas de plus vers notre objectif de prévenir environ quatre millions de décès futurs d’ici 2015 grâce à la vaccination. Notre investissement aide à bâtir des communautés en bonne santé et à accélérer le développement. »

« Ce nouveau soutien que nous apportons présente un impact potentiel énorme pour la santé de millions de femmes et de familles dans le monde en développement », a indiqué le Dr Seth Berkley, PDG de GAVI. « Le vaccin contre le PVH en particulier est vital aussi bien pour les femmes que pour les filles des pays les plus pauvres, car celles-ci n’accèdent habituellement ni au dépistage du cancer du col de l’utérus ni aux traitements existants dans les pays plus riches. Notre objectif est autant de remédier à cette inéquité que d’accélérer l’éradication de la rubéole et de la rougeole. »

Très contagieux, le PVH provoque près de 275 000 décès par cancer du col de l’utérus chaque année, dont plus de 85 % dans les pays en développement. Les experts affirment que ce chiffre pourrait atteindre 430 000 d’ici 2030 si aucune mesure n’est prise. Les vaccins contre le PVH, sûrs et efficaces, peuvent prévenir 70 % des cas de cancer du col de l’utérus. Le PVH provoque également d’autres cancers, plus rares, chez l’homme comme chez la femme.

Si les pays candidats peuvent démontrer leur capacité à administrer aux filles les vaccins anti-PVH et si les fabricants peuvent répondre aux exigences du Conseil d’administration de GAVI, on pourrait protéger jusqu’à un million de filles et de jeunes femmes du cancer du col de l’utérus d’ici 2015 dans une poignée de pays. Ce chiffre grimpera à plus de 20 millions dans près de 30 pays d’ici la fin de la décennie.

Afin de répondre à la demande prévue et aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), GAVI apporte aussi un soutien aux vaccins contre le virus de la rubéole, qui met en péril grossesses et santé des enfants. Selon la demande prévue, on pourrait atteindre plus de 700 millions d’enfants d’ici 2015 et un milliard d’entre eux d’ici 2020 par des campagnes et des activités de vaccination systématique.

GAVI financera les vaccins contre la rubéole, qui associent rougeole et rubéole en une seule injection, et soutiendra ainsi l’effort mondial visant à éliminer ces deux maladies. Si leur mère contracte le virus de la rubéole au début de la grossesse, les bébés peuvent naître avec de graves malformations ou des handicaps permanents causés par le syndrome de rubéole congénitale (SRC). Le virus de la rubéole est également cause de fausses couches et de mortinaissances. Quelque 90 000 bébés naissent chaque année avec le SRC dans les pays éligibles au soutien de GAVI, ce qui représente 80 % de la charge mondiale de morbidité.

Depuis le début du soutien de GAVI aux vaccins contre le pneumocoque en décembre 2010, plus de trois millions d’enfants ont été vaccinés. Dix millions de plus devraient recevoir en 2012 ce vaccin contribuant à les protéger de la première cause de pneumonie. D’ici la fin de 2012, 4,8 millions d’enfants supplémentaires, selon les estimations, auront reçu le vaccin antirotavirus, qui les protège de la diarrhée à rotavirus, autre cause majeure de mortalité infantile évitable par la vaccination. 

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