DIMINUTION DES MALADIES ET DES HANDICAPS À LONG TERME

Outre leur impact direct sur les taux de mortalité, les vaccins contribuent à réduire sensiblement la maladie et les handicaps à long terme chez les enfants et les adultes. Ils permettent également une réduction de la charge de morbidité à supporter par les familles, les systèmes de santé et les sociétés.

  • Réduction des dépenses de santé : baisse de la prise en charge financière des agents de santé, des coûts hospitaliers et ambulatoires, ressources supplémentaires dédiées à la mise en œuvre des programmes de vaccination et à l’amélioration des soins de santé en général.
  • Augmentation du temps productif des parents : les maladies infantiles infectieuses sont sources potentielles de stress pour les familles. Elles contraignent un parent actif – souvent la mère ou la grand-mère – à interrompre ses activités professionnelles pour rester au chevet d’un enfant hospitalisé.
  • Gains de productivité : la vaccination améliore les capacités cognitives, la force physique et la réussite scolaire des enfants. Elle apporte donc des bénéfices à long terme pour l’individu.
  • Avantages pour les ménages : à long terme, les parents actifs se trouvent dans l’obligation de rester au chevet de leur enfant handicapé à la suite d’une maladie infectieuse. Au Bangladesh, par exemple, peu d’écoles accueillent les enfants handicapés. De nombreuses mères d’enfants handicapés ne peuvent par conséquent pas travailler et cela pèse très lourd sur les finances d’une famille.

La prévention des maladies par la vaccination contribue au dynamisme de la croissance économique et à la prospérité des familles, des communautés et des pays. C’est pourquoi Gavi s’attache à sauver des vies et à protéger la santé des populations.

Ancienne présidente du Conseil de Gavi

DES BIENFAITS IMMUNOLOGIQUES

Il existe de plus en plus de preuves démontrant que les « bienfaits immunologiques » de la plupart des vaccins vont au-delà de l’individu vacciné. En effet, ils bloquent la transmission pour rompre le cycle d’infection même chez les personnes non vaccinées. Ce phénomène est appelé « immunité de groupe ».

Hib vaccine

En Gambie, l’administration du vaccin anti-Hib a abouti à des effets indirects notables sur la population non vaccinée, notamment les adultes, probablement parce que nettement moins d’enfants étaient porteurs de la bactérie.1  

En Gambie, l’administration du vaccin anti-Hib a abouti à des effets indirects notables sur la population non vaccinée, notamment les adultes, probablement parce que nettement moins d’enfants étaient porteurs de la bactérie.1  

Pneumococcal vaccine

Un an après l’introduction du vaccin aux Etats-Unis, les taux de maladie avaient nettement chuté chez les enfants vaccinés et les adultes non vaccinés.2 La réduction de la colonisation nasale chez les enfants vaccinés diminue le risque d’infection à pneumocoque chez les adultes et les personnes âgées (non vaccinés), ce qui permet de réduire au minimum la présence de la maladie au sein de ces groupes de population. Quatre ans après l’introduction du vaccin antipneumococcique aux Etats-Unis, on a estimé que le recul des infections invasives à pneumocoque chez les enfants non vaccinés était d’environ 70 % (soit à peu près l’équivalent de l’effet moyen direct du vaccin au sein de ce groupe d’âge).

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Un an après l’introduction du vaccin aux Etats-Unis, les taux de maladie avaient nettement chuté chez les enfants vaccinés et les adultes non vaccinés.2 La réduction de la colonisation nasale chez les enfants vaccinés diminue le risque d’infection à pneumocoque chez les adultes et les personnes âgées (non vaccinés), ce qui permet de réduire au minimum la présence de la maladie au sein de ces groupes de population. Quatre ans après l’introduction du vaccin antipneumococcique aux Etats-Unis, on a estimé que le recul des infections invasives à pneumocoque chez les enfants non vaccinés était d’environ 70 % (soit à peu près l’équivalent de l’effet moyen direct du vaccin au sein de ce groupe d’âge).

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VACCIN ANTIROTAVIRUS

Suite à une campagne de vaccination des nourrissons contre le rotavirus lancée aux Etats-Unis en 2006, on a constaté une diminution des hospitalisations dues au rotavirus et des frais médicaux associés chez les individus vaccinés et non vaccinés vivant à New York. De plus, les frais occasionnés par les hospitalisations dues au rotavirus chez les enfants de moins de deux ans ont été réduits de 10 millions US$.3 

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Suite à une campagne de vaccination des nourrissons contre le rotavirus lancée aux Etats-Unis en 2006, on a constaté une diminution des hospitalisations dues au rotavirus et des frais médicaux associés chez les individus vaccinés et non vaccinés vivant à New York. De plus, les frais occasionnés par les hospitalisations dues au rotavirus chez les enfants de moins de deux ans ont été réduits de 10 millions US$.3 

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1RA Adegbola, O Secka, Lahai, N Lloyd-Evans, A Njie, S Usen, et al. Eradication de l’infection à Haemophilus influenzae de type b (Hib) en Gambie après l’introduction d’un vaccin conjugué anti-Hib : une étude prospective. Lancet. 9-15 juillet 2005; 366:144-50.
2CG Whitney, MM Farley, J Hadler, LH Harrison, NM Bennett, R Lynfield, et al. Déclin des maladies invasives d’origine pneumococcique après l’introduction d’un vaccin polysaccharidique conjugué à une protéine. N Engl J Med. 1er mai 2003 ; 348(18):1737-46.
3HG Chang, PF Smith, B Tserenpuntsag, K Markey, U Parashar, DL Morse. Réduction du nombre d’hospitalisations pour diarrhées sévères dues aux infections à rotavirus dans l’Etat de New York suite à l’introduction d’un vaccin antirotavirus. Vaccine. 8 janvier 2010 ; 28(3):754-8.
Last updated: 7 Dec 2021

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