Des gouvernements de pays en développement se joignent à GAVI Alliance dans un plan de « financement conjoint » destiné à vacciner les enfants pauvres

Genève, 15 mai 2007 - GAVI Alliance et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont annoncé aujourd’hui que les Gouvernements de Guyane, du Ghana, et de quatre pays parmi les plus pauvres d’Afrique, à savoir Madagascar, le Malawi, la République-Unie de Tanzanie et la Zambie, avaient commencé à assumer une partie du coût de l’approvisionnement en nouveaux vaccins pour leurs enfants. Et ils l’ont fait plus d’un an avant que l’Alliance ne l’exige dans le cadre de son nouveau cycle de financement. Une cérémonie spéciale organisée dans le cadre de l’Assemblée mondiale de la Santé, qui se tient actuellement à Genève, rendra hommage à ces cinq États africains et à la nation sud-américaine de Guyane pour leurs contributions précoces au financement conjoint des vaccins et pour avoir placé la vaccination en tête de leurs priorités de développement.

Julian Lob-Levyt, Secrétaire exécutif de GAVI Alliance, a félicité les représentants des six nations, notant que l’Alliance encourage désormais les pays à se préparer à prendre progressivement en charge leur programme national de vaccination. Quatre des six nations à l’honneur aujourd’hui sont parmi les pays « les moins avancés », avec un revenu par habitant inférieur à 1000 dollars par an et de faibles niveaux de développement économique et social.

« Aujourd’hui, ces six nations font preuve de prévoyance et sont à la pointe des efforts en vue de financer la vaccination », a déclaré M. Lob-Levyt. « Elles devraient être saluées pour avoir accordé la priorité à la viabilité financière à long terme afin d’assurer la santé des générations futures. »

M. Lob-Levyt a expliqué que des pays tels que la Guyane, le Ghana et la République-Unie de Tanzanie ont commencé à contribuer au financement des vaccins il y a trois ou quatre ans, et qu’ils avaient progressivement augmenté leurs versements.

« Le Ghana a débuté en 2003, en payant 15% ; en 2006, sa contribution dépassait 56% », a précisé M. Lob-Levyt. « La Guyane a commencé par couvrir 20% des coûts en 2004. Fin 2006, le pays prenait en charge le coût total de son programme. »

« Si un bien ou un service est gratuit, personne n’a pleinement conscience de sa valeur. La contribution de l’État a aidé à souligner le prix de la vaccination à tous les niveaux, y compris celui du Gouvernement », a expliqué le docteur Randriamanalina Bakolalao, Directrice du Programme élargi de vaccination de Madagascar. Elle a ajouté : « Le plan de financement conjoint a permis de mieux faire comprendre l’utilité du programme de vaccination tout en favorisant son appropriation dans le pays. »

Les pays à l’honneur

En 2006, Madagascar, l’un des pays les plus pauvres du monde, a assumé 16% du coût total de 2 201 000 dollars relatif au vaccin tétravalent, un vaccin associé qui protège contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et l’hépatite B (DTC-HépB). On estime que le nombre annuel de naissances est d’environ 555 000 à Madagascar*.

La Guyane a assumé la totalité du coût du vaccin pentavalent en 2006, cinquième année de soutien de GAVI, période au cours de laquelle le pays aurait dû recevoir un financement complet pour l’achat du vaccin. Le vaccin pentavalent contient les mêmes antigènes que le vaccin tétravalent, mais protège également contre Haemophilus influenzae type b (Hib). Avec une cohorte de naissance d’environ 15 000, le Guyana a réussi à vacciner plus de 14 800 enfants en 2006 contre Hib, l’hépatite B, la diphtérie, le tétanos et la coqueluche.

Le Malawi, autre nation qui figure dans le groupe des « pays les moins avancés », a vacciné 534 000 enfants en 2006. On estime à 555 000 le nombre annuel de naissances dans le pays*. Le Gouvernement a couvert 9% du coût total de 10 340 000 dollars relatif au vaccin pentavalent utilisé pour vacciner les enfants nés pendant cette année.

République-Unie de Tanzanie : Depuis que GAVI a commencé à soutenir les programmes de vaccination dans le pays, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans est passé de 141 à 126, et la couverture des vaccins traditionnels a été portée de 79% en 2000 à 90% en 2005. La couverture du vaccin DTC-HépB en 2005 était de 90%. Le pays a commencé à payer les achats du vaccin tétravalent, en versant une contribution équivalant à 1 212 000 doses en 2005, et 1 655 000 doses en 2006.

La Zambie a augmenté le nombre d’enfants vaccinés chaque année depuis quatre ans. En 2005, 16 797 enfants supplémentaires ont reçu le vaccin pentavalent par rapport à 2004 (un total de 515 936 contre 499 139 en 2004). La couverture vaccinale atteinte en 2004 était de 94%. Le pays a pris en charge 14% du prix du vaccin pentavalent en 2006, ce qui représente un apport total de 7 776 000 dollars du Gouvernement.

Le Ghana, classé dans le groupe des « pays intermédiaires », a fourni 56% des 11,337 millions de dollars qu’a coûté l’achat du vaccin pentavalent en 2006. De plus, le Gouvernement a pris à sa charge 70% des 1 304 500 dollars nécessaires pour acquérir le stock national de vaccin contre la fièvre jaune.

« Le Ghana a mis en place des stratégies pour accroître la viabilité financière », a noté M. Lob-Levyt. « Ces stratégies supposent notamment de nouer des liens étroits entre les Ministères de la santé et des finances, et de veiller à ce que la vaccination fasse partie du plan stratégique de réduction de la pauvreté. Chaque année, le coût des vaccins devient un élément du plan d’achats du Ministère de la santé. »

S’exprimant au cours de la cérémonie d’hommage, M. Lob-Levyt a souligné que l’expérience de ces six premières nations aura une valeur inestimable pour GAVI et les autres pays, alors que l’Alliance commence à appliquer ses politiques de financement conjoint. « Il sera capital de recruter le soutien des gouvernements, en particulier des ministères des finances et des parlements nationaux. Si les programmes de vaccination comptent sur l’appui d’un vaste éventail de parties prenantes, il est beaucoup plus probable que ce bienfait public qu’est la vaccination bénéficiera d’un financement suivi à long terme », a-t-il conclu.

Des gouvernements de pays en développement se joignent à GAVI Alliance dans un plan de « financement conjoint » destiné à vacciner les enfants pauvres

Genève, 15 mai 2007 - GAVI Alliance et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont annoncé aujourd’hui que les Gouvernements de Guyane, du Ghana, et de quatre pays parmi les plus pauvres d’Afrique, à savoir Madagascar, le Malawi, la République-Unie de Tanzanie et la Zambie, avaient commencé à assumer une partie du coût de l’approvisionnement en nouveaux vaccins pour leurs enfants. Et ils l’ont fait plus d’un an avant que l’Alliance ne l’exige dans le cadre de son nouveau cycle de financement. Une cérémonie spéciale organisée dans le cadre de l’Assemblée mondiale de la Santé, qui se tient actuellement à Genève, rendra hommage à ces cinq États africains et à la nation sud-américaine de Guyane pour leurs contributions précoces au financement conjoint des vaccins et pour avoir placé la vaccination en tête de leurs priorités de développement.

Julian Lob-Levyt, Secrétaire exécutif de GAVI Alliance, a félicité les représentants des six nations, notant que l’Alliance encourage désormais les pays à se préparer à prendre progressivement en charge leur programme national de vaccination. Quatre des six nations à l’honneur aujourd’hui sont parmi les pays « les moins avancés », avec un revenu par habitant inférieur à 1000 dollars par an et de faibles niveaux de développement économique et social.

« Aujourd’hui, ces six nations font preuve de prévoyance et sont à la pointe des efforts en vue de financer la vaccination », a déclaré M. Lob-Levyt. « Elles devraient être saluées pour avoir accordé la priorité à la viabilité financière à long terme afin d’assurer la santé des générations futures. »

M. Lob-Levyt a expliqué que des pays tels que la Guyane, le Ghana et la République-Unie de Tanzanie ont commencé à contribuer au financement des vaccins il y a trois ou quatre ans, et qu’ils avaient progressivement augmenté leurs versements.

« Le Ghana a débuté en 2003, en payant 15% ; en 2006, sa contribution dépassait 56% », a précisé M. Lob-Levyt. « La Guyane a commencé par couvrir 20% des coûts en 2004. Fin 2006, le pays prenait en charge le coût total de son programme. »

« Si un bien ou un service est gratuit, personne n’a pleinement conscience de sa valeur. La contribution de l’État a aidé à souligner le prix de la vaccination à tous les niveaux, y compris celui du Gouvernement », a expliqué le docteur Randriamanalina Bakolalao, Directrice du Programme élargi de vaccination de Madagascar. Elle a ajouté : « Le plan de financement conjoint a permis de mieux faire comprendre l’utilité du programme de vaccination tout en favorisant son appropriation dans le pays. »

Les pays à l’honneur

En 2006, Madagascar, l’un des pays les plus pauvres du monde, a assumé 16% du coût total de 2 201 000 dollars relatif au vaccin tétravalent, un vaccin associé qui protège contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et l’hépatite B (DTC-HépB). On estime que le nombre annuel de naissances est d’environ 555 000 à Madagascar*.

La Guyane a assumé la totalité du coût du vaccin pentavalent en 2006, cinquième année de soutien de GAVI, période au cours de laquelle le pays aurait dû recevoir un financement complet pour l’achat du vaccin. Le vaccin pentavalent contient les mêmes antigènes que le vaccin tétravalent, mais protège également contre Haemophilus influenzae type b (Hib). Avec une cohorte de naissance d’environ 15 000, le Guyana a réussi à vacciner plus de 14 800 enfants en 2006 contre Hib, l’hépatite B, la diphtérie, le tétanos et la coqueluche.

Le Malawi, autre nation qui figure dans le groupe des « pays les moins avancés », a vacciné 534 000 enfants en 2006. On estime à 555 000 le nombre annuel de naissances dans le pays*. Le Gouvernement a couvert 9% du coût total de 10 340 000 dollars relatif au vaccin pentavalent utilisé pour vacciner les enfants nés pendant cette année.

République-Unie de Tanzanie : Depuis que GAVI a commencé à soutenir les programmes de vaccination dans le pays, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans est passé de 141 à 126, et la couverture des vaccins traditionnels a été portée de 79% en 2000 à 90% en 2005. La couverture du vaccin DTC-HépB en 2005 était de 90%. Le pays a commencé à payer les achats du vaccin tétravalent, en versant une contribution équivalant à 1 212 000 doses en 2005, et 1 655 000 doses en 2006.

La Zambie a augmenté le nombre d’enfants vaccinés chaque année depuis quatre ans. En 2005, 16 797 enfants supplémentaires ont reçu le vaccin pentavalent par rapport à 2004 (un total de 515 936 contre 499 139 en 2004). La couverture vaccinale atteinte en 2004 était de 94%. Le pays a pris en charge 14% du prix du vaccin pentavalent en 2006, ce qui représente un apport total de 7 776 000 dollars du Gouvernement.

Le Ghana, classé dans le groupe des « pays intermédiaires », a fourni 56% des 11,337 millions de dollars qu’a coûté l’achat du vaccin pentavalent en 2006. De plus, le Gouvernement a pris à sa charge 70% des 1 304 500 dollars nécessaires pour acquérir le stock national de vaccin contre la fièvre jaune.

« Le Ghana a mis en place des stratégies pour accroître la viabilité financière », a noté M. Lob-Levyt. « Ces stratégies supposent notamment de nouer des liens étroits entre les Ministères de la santé et des finances, et de veiller à ce que la vaccination fasse partie du plan stratégique de réduction de la pauvreté. Chaque année, le coût des vaccins devient un élément du plan d’achats du Ministère de la santé. »

S’exprimant au cours de la cérémonie d’hommage, M. Lob-Levyt a souligné que l’expérience de ces six premières nations aura une valeur inestimable pour GAVI et les autres pays, alors que l’Alliance commence à appliquer ses politiques de financement conjoint. « Il sera capital de recruter le soutien des gouvernements, en particulier des ministères des finances et des parlements nationaux. Si les programmes de vaccination comptent sur l’appui d’un vaste éventail de parties prenantes, il est beaucoup plus probable que ce bienfait public qu’est la vaccination bénéficiera d’un financement suivi à long terme », a-t-il conclu.

Abonnez-vous à notre infolettre