• Gavi ouvre un premier guichet pour les demandes d’aide au déploiement du tout premier vaccin contre le paludisme, pour protéger les enfants contre une maladie qui en tue des centaines de milliers en Afrique.

  • Le Ghana, le Kenya et le Malawi sont invités à déposer leur candidature avant le 13 septembre. Les autres pays peuvent soumettre une manifestation d'intérêt en prévision d'un deuxième guichet à la fin de l’année 2022.

  • Déclaration du Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de Gavi, l’Alliance du Vaccin : « La mise au point d’un vaccin contre le paludisme a été longue et difficile. Aujourd'hui, nous entamons un nouveau chapitre : ce nouvel outil, qui vient s’ajouter aux interventions existantes, va nous permettre de sauver encore plus de vies dans les pays les plus durement touchés par cette maladie meurtrière. »

Genève, le 20 juillet 2022 – La toute première vaccination de masse contre le paludisme a franchi une nouvelle étape aujourd'hui : Gavi, l'Alliance du Vaccin, vient d’ouvrir une procédure permettant aux pays de demander un financement et un soutien pour le déploiement du nouveau vaccin.

L'ouverture des candidatures fait suite à la recommandation de l'OMS émise en octobre 2021, préconisant l’utilisation généralisée systématique du vaccin antipaludique RTS,S/AS01, et à la décision prise ultérieurement, en octobre 2021, par le Conseil d'administration de Gavi, d’accorder à cet effet un investissement initial de 155,7 millions de dollars US pour la période 2022-2025. La vaccination contre le paludisme bénéficie en outre d’un financement de 56 millions de dollars dans le cadre d'un accord de « dérisque » avec GSK, le producteur du vaccin, et MedAccess, partenaire de cet accord de financement innovant. Compte tenu des exigences techniques du déploiement du vaccin et de la nécessité de fournir un soutien adapté aux pays, ce premier guichet d’aide, qui fermera le 13 septembre, sera réservé aux trois pays qui ont pris part, sur plusieurs années, au programme pilote de vaccination antipaludique : le Kenya, le Ghana et le Malawi.

Un deuxième guichet, qui va s’ouvrir à la fin de l'année et se fermer en janvier, sera accessible aux autres pays où la transmission du paludisme à Plasmodium falciparum est modérée à élevée. Ces pays peuvent déjà soumettre des manifestations d'intérêt au cours du premier guichet de financement, pour signaler leur intérêt et solliciter de l’aide pour la préparation de leur demande.

« La mise au point du vaccin contre le paludisme a été longue et difficile », a reconu le Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de Gavi. « Aujourd'hui, nous entamons un nouveau chapitre : ce nouvel outil, qui vient s’ajouter aux interventions existantes, va nous permettre de sauver encore plus de vies dans les pays les plus durement touchés par cette maladie meurtrière. »

L'introduction du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 s'appuie sur le succès des essais pilotes et constituera le tout premier programme de vaccination antipaludique à grande échelle. Parallèlement aux interventions de lutte contre le paludisme actuellement recommandées - et en complément des moyens de protection disponibles, il pourrait faire baisser la mortalité infantile en Afrique, continent le plus lourdement frappé par cette maladie. Plus de 260 000 enfants africains de moins de cinq ans en meurent chaque année, et les six pays éligibles au programme de Gavi représentent 50 % de la mortalité mondiale.

« Un enfant meurt du paludisme toutes les minutes en Afrique. Nous devons tout faire pour arrêter cette hécatombe. Grâce à cette nouvelle possibilité de financement, ce vaccin, le seul au monde contre le paludisme, sera plus accessible aux enfants africains. Distribué à grande échelle, il permettra de prévenir des millions de cas de paludisme, de sauver des dizaines de milliers de vies et d’assurer un avenir meilleur pour le continent », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé la finalisation du cadre d'allocation des vaccins pour faciliter la répartition transparente et équitable des vaccins disponibles (en quantité limitée), et l'UNICEFa signé un accord d’achat pour le vaccin RTS,S. Parallèlement, Gavi a publié des directives (disponibles ici) concernant son soutien : il s’agit d’un soutien ciblé qui augmentera en fonction des volumes disponibles grâce à la montée en puissance de la production.

« C’est une excellente nouvelle : le vaccin était la pièce manquante dans la boîte à outils que l'UNICEF a commencé à constituer il y a des décennies pour lutter contre le paludisme » a déclaré Etleva Kadilli, Directrice de la Division des approvisionnements au siège de l’UNICEF. « Nous sommes impatients de travailler avec Gavi, l'OMS et les autres partenaires pour apporter ce vaccin aux enfants qui en ont besoin. »

L'Alliance et les autres partenaires fourniront également aux pays des conseils et une assistance technique, pour les aider à planifier et préparer leurs dossiers pour les prochains appels à candidature. Les demandes seront examinées par le comité d'examen indépendant (CEI) de Gavi, et les candidats retenus bénéficieront ensuite d’un soutien sur une période déterminée pour planifier l’introduction du vaccin avant son déploiement.


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