Fièvre jaune Campagnes de vaccination Vaccination systématique

Dans le Sud-Kivu, ruée sur les vaccins contre la fièvre jaune

Le ministère de la Santé dans la province du Sud-Kivu a organisé en fin d’année dernière une vaste campagne de vaccination contre la fièvre jaune. L’objectif était de vacciner près de 7 millions des personnes pour les immuniser contre cette maladie. Pour cela des sites de vaccination ont été installés dans des universités, des églises, des hôpitaux…

7 mars 2023
4 min de lecture
par Patrick Kahondwa
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<article> <h1> <span>Dans le Sud-Kivu, ruée sur les vaccins contre la fièvre jaune</span> </h1> <div><p>Le ministère de la Santé dans la province du Sud-Kivu a organisé en fin d’année dernière une vaste campagne de vaccination contre la fièvre jaune. L’objectif était de vacciner près de 7 millions des personnes pour les immuniser contre cette maladie. Pour cela des sites de vaccination ont été installés dans des universités, des églises, des hôpitaux…</p> </div> <ul> <li> <b>7 mars 2023</b> </li> <li> <b class="me-2">par</b> <span> <a href="https://www.gavi.org/fr/vaccineswork/authors/patrick-kahondwa" hreflang="fr">Patrick Kahondwa</a> </span> </li> </ul> <div> <div> <div> <div> <div> <p> </p> <h3>Aller au plus proche des gens</h3> <p>« Dans les écoles, les universités, les marchés il y a beaucoup du monde, c’est pourquoi on y a mis les sites de vaccination. C’est la même chose aussi pour les églises mais il faut dire que les églises nous aident beaucoup pour véhiculer les messages et convaincre la population à adhérer à la vaccination. On sensibilise tout le monde pour qu’ils comprennent l’importance du vaccin. On a mis les sites partout où la population se trouve et déplacé certains sites pour atteindre les populations qui sont éloignées », explique le Dr Joseph Assumani, coordonnateur provincial du Programme élargi de vaccination dans le Sud-Kivu.</p> <p>« Le PEV rend toujours disponibles ses services. Avec la campagne, on déploie les vaccins au niveau des structures sanitaires. On a également sollicité l’implication de toutes les parties prenantes dont les relais communautaires, la société civile, les autorités politico-administratives, les confessions religieuses… », ajoute-t-il.</p> <p>Lea Babone est quant à lui président de la société civile santé du Sud-Kivu. Sa structure a utilisé ses différents comités locaux installés dans chaque zone de santé pour sensibiliser la population.</p> <p>« Nous avons transmis des messages par les focus groups mais aussi nous avons effectué des dialogues interpersonnels et intercommunautaires, car il y a des gens qui confondaient ce vaccin avec celui contre la COVID-19. Nous avons effectué des visites à domicile pour montrer l’avantage du vaccin ».</p> <h3>Dans les établissements d'enseignement supérieur, les étudiants ambassadeurs de la vaccination</h3> <p>Dans les différents sites de vaccination, les citoyens se sont pressés pour prendre leur dose de vaccin. C’est le cas de Nice Ntaboba, étudiante à l’institut supérieur de développement rural, qui, comme des centaines d’étudiants, a été vaccinée contre la fièvre jaune et en a profité pour sensibiliser ses camardes qui hésitaient encore à se faire vacciner.</p> <blockquote> <h2>« On n’allait pas attendre que l’épidémie arrive. [...] On avait une cible de près de 6,9 millions de personnes vaccinées, et nous avons atteint 99,1% de la cible ».</h2> </blockquote> <p>« On nous a dit que la fièvre jaune est une maladie dangereuse avec des effets indésirables sur notre santé. Pour se protéger, il faut se faire vacciner. Voilà pourquoi j’ai pris mon vaccin ».</p> <div> <h4>Pour aller plus loin</h4> <ul> <li><a href="https://www.gavi.org/fr/vaccineswork/parle-vaccins-dr-issika-yameogo-medecin-epidemiologiste-burkina-faso" rel="bookmark" title="On a parlé vaccins avec... Dr Issaka Yaméogo, médecin épidémiologiste au Burkina Faso"><span>On a parlé vaccins avec... Dr Issaka Yaméogo, médecin épidémiologiste au Burkina Faso</span></a></li> <li><a href="https://www.gavi.org/fr/vaccineswork/mopti-paludisme-reste-probleme-sante-publique-majeur" rel="bookmark" title="À Mopti, le paludisme reste un problème de santé publique majeur"><span>À Mopti, le paludisme reste un problème de santé publique majeur</span></a></li> <li><a href="https://www.gavi.org/vaccineswork/five-things-know-about-whether-h5n1-bird-flu-outbreak-could-turn-pandemic" rel="bookmark" title="Five things you need to know about the H5N1 bird flu outbreak"><span>Cinq choses à savoir sur l'épidémie de grippe aviaire H5N1</span></a></li> </ul> </div> <p>Ben Muhindo, représentant des étudiants de l’institut supérieur de développement rural, fait savoir pour sa part qu’il s’est fait vacciner non seulement pour se protéger, mais aussi pour inciter ses camarades à l’emboiter les pas.</p> <p>« J’ai pris ce vaccin vu la dangerosité de cette maladie. J’ai voulu être le premier pour servir d’exemple aux étudiants qui craignent de se faire vacciner. Après avoir pris mon vaccin, je suis passé dans les différentes salles des cours pour dire aux étudiants qu’il y a un site de vaccination sur notre campus universitaire et qu’il était important pour eux de se faire vacciner pour leur santé », plaide l’étudiant.</p> <p>Durant le temps de la campagne, environ 6,8 millions de personnes ont été vaccinées, indique le Dr Joseph Assumani. Il précise que cette campagne a été motivée par la montée des cas de fièvre jaune dans le pays et en particulier dans les provinces voisines.</p> <p>« On n’allait pas attendre que l’épidémie arrive. Le gouvernement congolais et ses partenaires ont pris la décision de vacciner toute la population âgée de 9 mois à 60 ans. On avait une cible de près de 6,9 millions de personnes vaccinées, et nous avons atteint 99,1% de la cible. Ce sont des bons résultats et pour cela nous félicitons la population pour avoir adhéré à la vaccination contre la fièvre jaune ».</p> <p>Malgré ces bons résultats, le PEV note que six zones de santé de santé sur les 34 que compte le Sud-Kivu n’ont pas pris part à la campagne à cause de problèmes logistiques. Toutefois, affirme le Dr Assumani, tout est déjà mis en place pour vacciner dans ces zones.</p> <p>Suivez l'auteur sur Twitter : <a href="https://twitter.com/PatrickKahondwa">@PatrickKahondwa</a></p> </div> </div> </div> </div> </div> <p> <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.gavi.org/fr/vaccineswork/sud-kivu-ruee-vaccins-contre-fievre-jaune">Article original</a> </p><p>Cet article a été initialement publié sur <a target="_blank" rel="noopener noreferrer" href="https://www.gavi.org/fr/vaccineswork">VaccinesWork</a> </p><script>(function(w,d,s,l,i){w[l]=w[l]||[];w[l].push({'gtm.start': new Date().getTime(),event:'gtm.js'});var f=d.getElementsByTagName(s)[0], j=d.createElement(s),dl=l!='dataLayer'?'&l='+l:'';j.async=true;j.src= 'https://www.googletagmanager.com/gtm.js?id='+i+dl;f.parentNode.insertBefore(j,f); })(window,document,'script','dataLayer','GTM-M7H54VD');</script><noscript><iframe src="https://www.googletagmanager.com/ns.html?id=GTM-M7H54VD" height="0" width="0" style="display:none;visibility:hidden"></iframe></noscript></article>

Vaccination contre la fièvre jaune dans un centre de vaccination dans le Sud-Kivu. Crédit : Eric Ruhabwa

Aller au plus proche des gens

« Dans les écoles, les universités, les marchés il y a beaucoup du monde, c’est pourquoi on y a mis les sites de vaccination. C’est la même chose aussi pour les églises mais il faut dire que les églises nous aident beaucoup pour véhiculer les messages et convaincre la population à adhérer à la vaccination. On sensibilise tout le monde pour qu’ils comprennent l’importance du vaccin. On a mis les sites partout où la population se trouve et déplacé certains sites pour atteindre les populations qui sont éloignées », explique le Dr Joseph Assumani, coordonnateur provincial du Programme élargi de vaccination dans le Sud-Kivu.

« Le PEV rend toujours disponibles ses services. Avec la campagne, on déploie les vaccins au niveau des structures sanitaires. On a également sollicité l’implication de toutes les parties prenantes dont les relais communautaires, la société civile, les autorités politico-administratives, les confessions religieuses… », ajoute-t-il.

Lea Babone est quant à lui président de la société civile santé du Sud-Kivu. Sa structure a utilisé ses différents comités locaux installés dans chaque zone de santé pour sensibiliser la population.

« Nous avons transmis des messages par les focus groups mais aussi nous avons effectué des dialogues interpersonnels et intercommunautaires, car il y a des gens qui confondaient ce vaccin avec celui contre la COVID-19. Nous avons effectué des visites à domicile pour montrer l’avantage du vaccin ».

Dans les établissements d'enseignement supérieur, les étudiants ambassadeurs de la vaccination

Dans les différents sites de vaccination, les citoyens se sont pressés pour prendre leur dose de vaccin. C’est le cas de Nice Ntaboba, étudiante à l’institut supérieur de développement rural, qui, comme des centaines d’étudiants, a été vaccinée contre la fièvre jaune et en a profité pour sensibiliser ses camardes qui hésitaient encore à se faire vacciner.

« On n’allait pas attendre que l’épidémie arrive. [...] On avait une cible de près de 6,9 millions de personnes vaccinées, et nous avons atteint 99,1% de la cible ».

« On nous a dit que la fièvre jaune est une maladie dangereuse avec des effets indésirables sur notre santé. Pour se protéger, il faut se faire vacciner. Voilà pourquoi j’ai pris mon vaccin ».

Pour aller plus loin

Ben Muhindo, représentant des étudiants de l’institut supérieur de développement rural, fait savoir pour sa part qu’il s’est fait vacciner non seulement pour se protéger, mais aussi pour inciter ses camarades à l’emboiter les pas.

« J’ai pris ce vaccin vu la dangerosité de cette maladie. J’ai voulu être le premier pour servir d’exemple aux étudiants qui craignent de se faire vacciner. Après avoir pris mon vaccin, je suis passé dans les différentes salles des cours pour dire aux étudiants qu’il y a un site de vaccination sur notre campus universitaire et qu’il était important pour eux de se faire vacciner pour leur santé », plaide l’étudiant.

Durant le temps de la campagne, environ 6,8 millions de personnes ont été vaccinées, indique le Dr Joseph Assumani. Il précise que cette campagne a été motivée par la montée des cas de fièvre jaune dans le pays et en particulier dans les provinces voisines.

« On n’allait pas attendre que l’épidémie arrive. Le gouvernement congolais et ses partenaires ont pris la décision de vacciner toute la population âgée de 9 mois à 60 ans. On avait une cible de près de 6,9 millions de personnes vaccinées, et nous avons atteint 99,1% de la cible. Ce sont des bons résultats et pour cela nous félicitons la population pour avoir adhéré à la vaccination contre la fièvre jaune ».

Malgré ces bons résultats, le PEV note que six zones de santé de santé sur les 34 que compte le Sud-Kivu n’ont pas pris part à la campagne à cause de problèmes logistiques. Toutefois, affirme le Dr Assumani, tout est déjà mis en place pour vacciner dans ces zones.

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