Cette décision pourrait permettre de protéger des millions d’enfants d’Afrique et d’Asie de maladies diarrhéiques mortelles

Genève et Seattle, 5 juin 2009 - L’Organisation mondiale de la Santé a recommandé d’inclure la vaccination antirotavirus dans tous les programmes nationaux de vaccination afin de protéger les enfants contre un virus responsable de plus de 500 000 décès par diarrhée et de deux millions d’hospitalisations chaque année chez les enfants.

Plus de 85 % de ces décès surviennent dans des pays en développement d’Afrique et d’Asie. Cette nouvelle politique permettra d’assurer l’accès aux vaccins antirotavirus dans les pays les plus pauvres du monde

SAGE

La nouvelle recommandation du Groupe consultatif stratégique d’experts (SAGE) de l’OMS, extends an earlier recommendation made in 2005 on vaccination in the Americas and Europe, where clinical trials had demonstrated safety and efficacy in low and intermediate mortality populations.

New data from clinical trials which evaluated vaccine efficacy in countries with high child mortality has led to the recommendation for global use of the vaccine. This is reported in the Relevé épidémiologique hebdomadaire.

« Cette recommandation de l’OMS ouvre la voie à des vaccins qui protégeront les enfants des pays en développement de l’une des maladies qui y fait le plus de victimes. » 

Dr Tachi Yamada, Président du Global Health Program de la Fondation Bill & Melinda Gates

« Il s’agit là d’une étape décisive pour garantir que les enfants qui en ont le plus besoin aient accès aux vaccins contre la cause la plus répandue de diarrhée mortelle », a fait observer le Dr Thomas Cherian, Coordonnateur du Programme élargi de vaccination au Département Vaccination, vaccins et produits biologiques de l’OMS.

La voie

« Cette recommandation de l’OMS ouvre la voie à des vaccins qui protégeront les enfants des pays en développement de l’une des maladies qui y fait le plus de victimes », a déclaré le Dr Tachi Yamada, Président du Global Health Program de la Fondation Bill & Melinda Gates.

« Nous devons agir maintenant pour pouvoir vacciner les enfants d’Afrique et d’Asie, où la plupart des décès dus au rotavirus sont enregistrés ».

L’essai clinique

L’Alliance GAVI, les fabricants de vaccins et la communauté de la santé publique ont pris un engagement sans précédent afin de comprendre la façon dont ces vaccins fonctionneraient dans les conditions propres aux pays en développement.

L’essai clinique, financé en partie par l’Alliance GAVI et effectué par PATH, l’OMS, GlaxoSmithKline (GSK) et des institutions de recherche travaillant dans des milieux socio économiques défavorisés à mortalité élevée en Afrique du Sud et au Malawi, ont constaté que le vaccin réduisait de façon importante les épisodes diarrhéiques graves dus au rotavirus.

La panoplie de vaccins

En 2006, l’Alliance GAVI a ajouté les vaccins antirotavirus à la panoplie de vaccins pour lesquels elle apporte un soutien financier aux pays en développement, soulignant son engagement à réduire le délai de 15 à 20 ans qui s’écoule habituellement entre l’introduction d’un nouveau vaccin dans les pays riches et sa mise à disposition dans les pays en développement.

A l’heure actuelle, la recommandation mondiale de l’OMS ouvre la voie pour que des pays à faible revenu d’Afrique et d’Asie puissent solliciter de l’Alliance l’introduction des vaccins antirotavirus – trois ans à peine après la mise à disposition des nouveaux vaccins antirotavirus aux Etats-Unis, en Europe et en Amérique latine.

« L’Alliance GAVI se félicite de cette recommandation tout à fait intéressante », a déclaré le Directeur général de l’Alliance, le Dr Julian Lob-Levyt.

« Elle représente une nouvelle étape importante dans nos efforts pour agir efficacement sur la mortalité des moins de cinq ans dans les communautés les plus pauvres du monde et pour progresser vers les objectifs du Millénaire pour le développement. Nous sommes extrêmement enthousiastes à l’idée de pouvoir offrir aux pays d’Afrique et d’Asie des fonds pour leur permettre d’introduire des vaccins antirotavirus ».

Les études

Les vaccins oraux pouvant présenter une efficacité variable dans différentes populations, il était important de faire la preuve de l’efficacité du vaccin dans des milieux à mortalité élevée. Les études menées en Afrique l’ont été dans des populations à forte mortalité du nourrisson et de l’enfant, où les conditions sanitaires sont médiocres, où la mortalité par maladie diarrhéique est élevée et la prévalence du VIH chez les mères est élevée elle aussi.

« Les nouvelles données et la recommandation de l’OMS sont des avancées majeures pour la santé de nos enfants », a déclaré le Dr Oyewale Tomori, Vice-Président de l’Université Redeemer au Nigéria, qui a été Coordonnateur du Laboratoire régional pour l’Organisation mondiale de la Santé (Région africaine).

« Trop d’enfants meurent encore de diarrhée due au rotavirus ou à d’autres causes. Nous avons besoin d’urgence de ces vaccins salvateurs ».

Les chercheurs

Les chercheurs qui ont participé à l’essai clinique en Afrique du Sud et au Malawi présenteront et publieront leurs données sur le vaccin GSK RotarixTM dans le courant de l’été. Des sites d’essais cliniques au Bangladesh et au Viet Nam – ainsi que des sites au Ghana, au Mali et au Kenya – ont évalué l’efficacité du vaccin antirotavirus de Merck, le Rota Teq®, et les résultats sont attendus pour l’automne 2009.

Alors que les données sur l’efficacité en provenance des pays d’Asie ne devraient pas tarder, le SAGE a recommandé l’utilisation des vaccins antirotavirus dans toutes les populations, y compris en Asie, car les résultats disponibles montrent que les données sur l’efficacité peuvent être extrapolées aux populations présentant des schémas de mortalité analogues quelle que soit leur situation géographique.

Une stratégie

Les maladies diarrhéiques pouvant être dues à de nombreuses causes, le Groupe d’experts a souligné l’importance qu’il y avait à proposer une vaccination antirotavirus dans le cadre d’une stratégie complète de lutte contre les maladies diarrhéiques, comprenant l’amélioration de la qualité de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, la fourniture de solutions de réhydratation orale et de suppléments de zinc, et une meilleure prise en charge générale des cas.

L'OMS, l'UNICEF et d’autres partenaires de l’Alliance GAVI sont engagés dans une nouvelle approche accélérée et intégrée de lutte contre la diarrhée à rotavirus et la pneumonie, les deux principales maladies évitables par la vaccination qui représentent à elles seules plus de 35 % des décès d’enfants chaque année, dont la majorité dans les pays en développement.

Cette décision pourrait permettre de protéger des millions d’enfants d’Afrique et d’Asie de maladies diarrhéiques mortelles

Genève et Seattle, 5 juin 2009 - L’Organisation mondiale de la Santé a recommandé d’inclure la vaccination antirotavirus dans tous les programmes nationaux de vaccination afin de protéger les enfants contre un virus responsable de plus de 500 000 décès par diarrhée et de deux millions d’hospitalisations chaque année chez les enfants.

Plus de 85 % de ces décès surviennent dans des pays en développement d’Afrique et d’Asie. Cette nouvelle politique permettra d’assurer l’accès aux vaccins antirotavirus dans les pays les plus pauvres du monde

SAGE

La nouvelle recommandation du Groupe consultatif stratégique d’experts (SAGE) de l’OMS, extends an earlier recommendation made in 2005 on vaccination in the Americas and Europe, where clinical trials had demonstrated safety and efficacy in low and intermediate mortality populations.

New data from clinical trials which evaluated vaccine efficacy in countries with high child mortality has led to the recommendation for global use of the vaccine. This is reported in the Relevé épidémiologique hebdomadaire.

« Cette recommandation de l’OMS ouvre la voie à des vaccins qui protégeront les enfants des pays en développement de l’une des maladies qui y fait le plus de victimes. » 

Dr Tachi Yamada, Président du Global Health Program de la Fondation Bill & Melinda Gates

« Il s’agit là d’une étape décisive pour garantir que les enfants qui en ont le plus besoin aient accès aux vaccins contre la cause la plus répandue de diarrhée mortelle », a fait observer le Dr Thomas Cherian, Coordonnateur du Programme élargi de vaccination au Département Vaccination, vaccins et produits biologiques de l’OMS.

La voie

« Cette recommandation de l’OMS ouvre la voie à des vaccins qui protégeront les enfants des pays en développement de l’une des maladies qui y fait le plus de victimes », a déclaré le Dr Tachi Yamada, Président du Global Health Program de la Fondation Bill & Melinda Gates.

« Nous devons agir maintenant pour pouvoir vacciner les enfants d’Afrique et d’Asie, où la plupart des décès dus au rotavirus sont enregistrés ».

L’essai clinique

L’Alliance GAVI, les fabricants de vaccins et la communauté de la santé publique ont pris un engagement sans précédent afin de comprendre la façon dont ces vaccins fonctionneraient dans les conditions propres aux pays en développement.

L’essai clinique, financé en partie par l’Alliance GAVI et effectué par PATH, l’OMS, GlaxoSmithKline (GSK) et des institutions de recherche travaillant dans des milieux socio économiques défavorisés à mortalité élevée en Afrique du Sud et au Malawi, ont constaté que le vaccin réduisait de façon importante les épisodes diarrhéiques graves dus au rotavirus.

La panoplie de vaccins

En 2006, l’Alliance GAVI a ajouté les vaccins antirotavirus à la panoplie de vaccins pour lesquels elle apporte un soutien financier aux pays en développement, soulignant son engagement à réduire le délai de 15 à 20 ans qui s’écoule habituellement entre l’introduction d’un nouveau vaccin dans les pays riches et sa mise à disposition dans les pays en développement.

A l’heure actuelle, la recommandation mondiale de l’OMS ouvre la voie pour que des pays à faible revenu d’Afrique et d’Asie puissent solliciter de l’Alliance l’introduction des vaccins antirotavirus – trois ans à peine après la mise à disposition des nouveaux vaccins antirotavirus aux Etats-Unis, en Europe et en Amérique latine.

« L’Alliance GAVI se félicite de cette recommandation tout à fait intéressante », a déclaré le Directeur général de l’Alliance, le Dr Julian Lob-Levyt.

« Elle représente une nouvelle étape importante dans nos efforts pour agir efficacement sur la mortalité des moins de cinq ans dans les communautés les plus pauvres du monde et pour progresser vers les objectifs du Millénaire pour le développement. Nous sommes extrêmement enthousiastes à l’idée de pouvoir offrir aux pays d’Afrique et d’Asie des fonds pour leur permettre d’introduire des vaccins antirotavirus ».

Les études

Les vaccins oraux pouvant présenter une efficacité variable dans différentes populations, il était important de faire la preuve de l’efficacité du vaccin dans des milieux à mortalité élevée. Les études menées en Afrique l’ont été dans des populations à forte mortalité du nourrisson et de l’enfant, où les conditions sanitaires sont médiocres, où la mortalité par maladie diarrhéique est élevée et la prévalence du VIH chez les mères est élevée elle aussi.

« Les nouvelles données et la recommandation de l’OMS sont des avancées majeures pour la santé de nos enfants », a déclaré le Dr Oyewale Tomori, Vice-Président de l’Université Redeemer au Nigéria, qui a été Coordonnateur du Laboratoire régional pour l’Organisation mondiale de la Santé (Région africaine).

« Trop d’enfants meurent encore de diarrhée due au rotavirus ou à d’autres causes. Nous avons besoin d’urgence de ces vaccins salvateurs ».

Les chercheurs

Les chercheurs qui ont participé à l’essai clinique en Afrique du Sud et au Malawi présenteront et publieront leurs données sur le vaccin GSK RotarixTM dans le courant de l’été. Des sites d’essais cliniques au Bangladesh et au Viet Nam – ainsi que des sites au Ghana, au Mali et au Kenya – ont évalué l’efficacité du vaccin antirotavirus de Merck, le Rota Teq®, et les résultats sont attendus pour l’automne 2009.

Alors que les données sur l’efficacité en provenance des pays d’Asie ne devraient pas tarder, le SAGE a recommandé l’utilisation des vaccins antirotavirus dans toutes les populations, y compris en Asie, car les résultats disponibles montrent que les données sur l’efficacité peuvent être extrapolées aux populations présentant des schémas de mortalité analogues quelle que soit leur situation géographique.

Une stratégie

Les maladies diarrhéiques pouvant être dues à de nombreuses causes, le Groupe d’experts a souligné l’importance qu’il y avait à proposer une vaccination antirotavirus dans le cadre d’une stratégie complète de lutte contre les maladies diarrhéiques, comprenant l’amélioration de la qualité de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, la fourniture de solutions de réhydratation orale et de suppléments de zinc, et une meilleure prise en charge générale des cas.

L'OMS, l'UNICEF et d’autres partenaires de l’Alliance GAVI sont engagés dans une nouvelle approche accélérée et intégrée de lutte contre la diarrhée à rotavirus et la pneumonie, les deux principales maladies évitables par la vaccination qui représentent à elles seules plus de 35 % des décès d’enfants chaque année, dont la majorité dans les pays en développement.

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